En remontant le temps : le 155 AMF3
22 06 2009
Comparé au 155 AMF3, l’AUF1 est plus rapide et comporte, en une seule pièce, la capacité d’embarquer hommes, armement et surtout munitions. Il reste cependant plus technique et nécessite davantage de temps de maintenance. Le 155 AMF3 (canon auto mouvant modèle F3) ne pouvait embarquer à son bord que le chef de pièce et le pilote. Le reste de l’équipage suivait à bord d’un GBC 8KT (originellement un véhicule chenillé d’accompagnement d’Artillerie – VTT VCA – remplacé pour des raisons de coût) transportant les munitions sur un plateau aménagé.
Cette pièce était constituée par une masse pivotante d’artillerie montée sur un châssis blindé chenillé de la famille AMX 13 aménagé pour permettre le service de la pièce à terre après une mise en batterie en moins d’une minute sans avoir à creuser de fosse de recul. Elle était en outre munie de deux courtes bêches, rabattables à la main au moment de la mise en batterie. Utilisant comme son nom l’indique des obus de calibre 155 mm, le canon était à chargement manuel (semi-automatique dans l’AUF1).
La portée de son tir était d’une portée supérieure à 20 km sur un front de 16 km. Son faible poids de 17 tonnes et sa faible hauteur en position de déplacement en faisait un matériel bien adapté pour les déplacements sous bois, le franchissement des ponts et l’aérotransport. En chargement manuel et nécessitant un véhicule de transport complémentaire, cette pièce a cédé la place à l’AUF1, mieux aménagé et plus autonome, qui dispose d’une portée plus conséquente (28 km en charge maximale).
80/12 Au 9ème RAMA à TRÊVES.
Pointeur puis chef de pièce sur un 155 AMF3.