Portraits de Bigors (3)
7 04 2009Après avoir découvert les parcours d’un EVAT et d’un sous officier, interessons nous maintenant à celui d’un officier au profil particulier puisqu’il a débuté sa carrière en tant qu’EVAT !
Nous sommes en 1992, dans le Var, P. a un peu moins de 18 ans. Il décide de s’engager comme EVAT au sein du 11ème RAMa à la Lande d’Ouée où il va passer ses 14 premières années. Après sa formation initiale, il intégre les rangs de la 1ère batterie. Le bigor P. obtient la distinction de soldat de 1ère classe en juillet 1993 et très vite, c’est l’engagement opérationnel.
En effet, en décembre 1993, il part pour une mission de 6 mois dans le cadre de l’ONU à Sarajevo, les Balkans sont alors en pleine tourmente. Il est promu caporal en novembre 1994. Puis en 1995, c’est un départ pour Mayotte, au sein du DLEM, où il participe en tant que tireur d’élite à l’opération AZALEE aux Comores.
L’été 1996, il rejoint le 9ème RIMa en Guyane pour une nouvelle mission de souveraineté de 4 mois : il est promu caporal-chef. Il repartira en 1997 en Bosnie à Ploče en tant que conducteur super poids lourd de matière dangereuse.
Puis nouvelle mission de courte durée à Djibouti en 1999 au sein du 5ème RIAOM en tant qu’adjoint mécanicien artillerie : le caporal-chef P. sait faire beaucoup de choses, et il s’adapte.
En juillet 1999, après son retour de Djibouti, il passe dans le corps des sous-officiers rang : il est promu sergent, 6 ans après son engagement en tant que soldat. En 2000, il part pour la Guadeloupe dans le cadre d’une mission de souveraineté au sein du 41ème BIMa.
Il revient et le temps d’un exercice en Belgique en tant que chef de pièce TRF1, il repart à Mostar en Bosnie-Herzégovine en 2001 en tant cette fois-ci que chef de pièce mortier de 120mm et chef de groupe PROTERRE. En 2003, c’est le Sénégal, pour un mois, au sein d’un GTIA en tant que chef d’équipe VIT.
A chaque mission un contrat professionnel différent pour le sous-officier qui est promu sergent-chef en octobre 2003.
Continuant imperturbablement son ascension, il passe son brevet supérieur de technicien de l’armée de Terre de 2003 à 2005 et enchaîne avec une mission au Kosovo en 2005 en tant que sous-officier adjoint au chef de section… d’où il revient pour intégrer le corps des officiers en tant qu’officier d’active des écoles d’armes (OAEA) au cours de l’été 2006.
Le sous-lieutenant P. intègre les rangs du 1er RAMa en 2007 après un passage par l’Ecole d’Application de l’Artillerie.
Le lieutenant P. a du mérite : c’est cette caractéristique qui a fait naître l’officier à partir du soldat en 14 ans de parcours professionnel. « Il faut du travail, de l’envie, de la volonté. Tout soldat peut devenir officier, cela se compte en heures sup’ et en énergie ». Le lieutenant P. prouve à lui seul que, si la volonté est là, la réussite se présente : « j’ai arrêté ma scolarité en 3ème. Pour celles et ceux qui n’ont pas fait d’études comme moi, réussir est synonyme de travail, le soir et les week-ends, en plus de la vie de famille ».
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