Portraits de Bigors (1)
17 01 20091ermars 1999, un jeune homme de 20 ans décide d’entrer à l’école nationale des sous-officiers d’active de Saint-Maixent (ENSOA). Il cherchait un métier où la routine n’a pas son empreinte, où l’on bouge.
Après 7 mois de formation initiale à l’ENSOA, où il acquiert à la fois les savoir faire fondamentaux mais surtout le savoir être, il rejoint l’école d’application de l’artillerie à Draguignan (EAA). Pendant 5 mois il va découvrir et apprendre les savoir faire spécifiques à la spécialité qu’il a choisie en sortie de l’ENSOA : chef de pièce AUF1. Il devient alors spécialiste « feu dans la profondeur ».
En février 2000 il rejoint le 1erRAMa avec une affectation à la 3ème batterie.
Il est sergent. Il est alors se qu’on appelle un sous-officier « d’origine direct ». Chef de pièce, très rapidement il entre dans le rythme de la vie opérationnelle du régiment puisque dès le mois d’avril il effectue sa première manœuvre à Suippes.
Puis ce sont les premières missions extérieures avec le Tchad en septembre 2001, le Kosovo en 2003, la Martinique en 2004 et enfin le Liban en 2008.
Entre-temps, il a été promu sergent-chef en 2004 et a changé de fonction au sein de la batterie. Il devient alors adjoint au chef de section de tir et il possède la responsabilité technique du tir des pièces d’artillerie de la section, que ce soit de l’AUF1 ou du mortier de 120. Il est chef de section par suppléance aujourd’hui.
Mais au delà d’un parcours professionnel c’est surtout une aventure humaine individuelle et collective qui caractérise ces années. Avec des moments « magiques » mais aussi des moments difficiles.
Pour les premiers, le Tchad restera gravé dans sa mémoire : « j’étais de garde le jour de Noël. Le lendemain, notre équipe a été autorisée à fêter cet événement particulier. J’ai passé un Noël sous le soleil, au Tchad ! » .
Pour les seconds, le Liban reste le plus récent : « j’étais au Liban alors que des soldats français sont morts en Afghanistan, en août dernier. Nous étions inquiets pour nos camarades du régiment en mission là-bas, l’un d’eux sert à la 3ème batterie ».
Ce sont les spécificités du métier de militaire qu’il faut accepter. Le sergent-chef D les énonce spontanément : aimer la rigueur, avoir le contact humain facile, vouloir se dépasser, tant physiquement que mentalement. Tout ce qu’il a pu trouver en servant au 1erRAMa.
Très bonne initiative cette rubrique , les soldats sont la vitrine du régiment , toutes origines confondues : leurs expériences et leurs parcours tous différants !
Longue vie a la 3 , « fier de son passé , sur de son avenir »