Disparation de Robert Saunal
4 01 2009Nous avons appris avec une très grande tristesse la disparition de Robert Saunal, compagnon de la libération et ancien du 1er RA FFL qui nous a quitté le 19 décembre 2008.
Après sa disparition, il ne reste plus que 53 compagnons vivants sur les 1036 qui ont été nommés par le général de Gaulle. Sur ces 53, il en reste 6 ayant appartenu au 1er RA FFL. Ses obsèques ont eu lieu le 26 décembre avec un hommage aux Invalides auquel le régiment a participé avec l’étendard et le commandant en second.
Il suit une instruction militaire à Camberley. Le 27 mai 1941, nommé aspirant, il est envoyé en AEF et affecté aux troupes du Levant en novembre 1941 avant d’être dirigé sur Beyrouth. Fin décembre 1941, il est muté, à Damas, au 1er Régiment d’artillerie des FFL en instance de mouvement vers l’Egypte avec fonction d’officier orienteur à l’Etat-major du Régiment.
De janvier à juin 1942, il reçoit le baptême du feu lors de la campagne de Libye. Il combat à Halfaya, Tobrouk et Bir-Hakeim où, remplissant les fonctions d’officier observateur, chargé du ravitaillement en munitions des batteries, il est grièvement blessé par des éclats d’obus le 6 juin 1942. Le 11 juin, lors de la sortie de vive force de la position, alors que, la jambe plâtrée, il se trouve dans une ambulance immobilisée par le tir des mitrailleuses et qu’il s’efforce de franchir à pied le barrage ennemi, il est fait prisonnier. Après avoir été hospitalisé quelque temps en Cyrénaïque et plus longuement à Caserte et Castel San Pietro en Italie, il est conduit, fin février 1943, dans un camp de prisonniers près de Sulmona dans la région de Pescara. Le 12 septembre 1943, il parvient à s’évader et à se réfugier pendant plus de 80 jours dans les Abruzzes d’où il réussit à traverser les lignes allemandes. Le 4 décembre, il rejoint les lignes néo-zélandaises et est hospitalisé à Bari puis envoyé à Naples et en AFN.
Rapatrié à Bizerte et promu sous-lieutenant, il est réaffecté dans son régiment à Tunis, le 1er janvier 1944. En avril, il part avec la 1ère Division française libre pour la campagne d’Italie en qualité d’officier de tir de la 7ème Batterie. Il combat au Garigliano, à Pontecorvo, à Rome, à Montefiascone et à Radicofani ; il reçoit une citation à l’ordre du Corps expéditionnaire français en Italie pour s’être dépensé sans compter et avoir obtenu « le meilleur rendement de son personnel et de son matériel ».
Le 16 août, il débarque en France dans la baie de Cavalaire et occupe les fonctions d’officier de tir, d’observation et de liaison pendant la prise d’Hyères et de Toulon puis, au cours de la remontée de la vallée du Rhône et de la bataille des Vosges puis de l’Alsace. Le 25 décembre 1944, il est promu au grade de lieutenant. Du 24 au 30 janvier 1945, il s’illustre particulièrement dans les bois d’Elsenheim dans sa mission de liaison auprès des compagnies d’infanterie en contact avec l’ennemi. Il termine la guerre dans les Alpes (massif de l’Authion).
Nous présentons toutes nos sincères condoléances à sa famille.
Sa biographie complète est disponible sur le site des compagnons de la libération
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