Les Bigors de Naqoura

Album : Si on parlait un peu de Naqoura
Il n'y a pas qu'à At Tiri et Dayr Kifa où nous avons des bigors du régiment
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Deux mois, trois mois, de nombreuses semaines qu’ils sont ici, les bigors de Naqoura, au « HQ UNIFIL ». Une poignée de bigors du 1^er de l’arme travaillent dans cet immense camp entre shelters (containers amenagés en bureaux) blancs, verts, et bureaux en matériaux prémontés. Qu’ils soient officier détachement appui feu, officier analyste, sous officier détachement appui feu, chef d’equipe ATLAS, opérateur ATLAS ou armurier ils partagent au quotidien le contexte d’emploi en multinational.

La chaleur à Naqoura est plus pesante en raison d’un dénivelé moins important que pour les positions haut-perchées des camps UN du Sud Liban. Dans les ronronnements plus ou moins vieillissant des climatiseurs nous oeuvront au sein de l’UNIFIL – la FINUL - à des postes opérationnels en phase avec nos spécialités respectives. Beaucoup de travail mais aussi beaucoup de partage et de vie quotidienne commune.

Le soir quelques fois ricochent à nos oreilles depuis les rues de Naqoura les chants du Muezzin lors de l’appel à la priere. Dehors, ce sont les maisons et les pylones décorés d’affiches et de drapeaux bien connus. Hezbollah. AMAL. Nasrallah. Al Sadr. Berri, et bien d’autres. Ceci est aussi le quotidien de cette partie du Liban, où les enfants nous saluent au passage, où les Libanais sont heureux de nous voir, ou bien pour certains sont antipathiques. Ou bien encore indifferents. Cela fait partie du quotidien complexe de ce pays riche et pluriel, constellé de confessions qui ont aussi choisi de vivre ensemble et que nous aidons, au quotidien, dans le but de construire une paix durable. Chrétiens, Musulmans, et même Juifs libanais (vous l’ignoriez?). Mais aussi Israeliens, dont la presence voisine est revelatrice de ce que nous apprenons tous à faire au-dela de la mésentente ou de la reconnaissance : apprendre à connaitre l’autre.