La 2ème Section en nomadisation sur Grande Terre

Album : Nomadisation de la S2
Trois semaines avec la section Leblond à travers Grande Terre
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Malgré les tragiques événements survenus en Afghanistan, nos unités poursuivent leurs missions sur leurs différents théâtres d’opérations. Voici donc des nouvelles du détachement de Mayotte avec le récit de la nomadisation de la S2, relaté par le SCH Leblond.

Du 28 juillet au 17 août la section du SCH Leblond s’est retrouvée en autonomie sur la Grande Terre de Mayotte.

Afin de réaliser une mission captivante le passage par la logistique nécessaire à la vie en campagne pendant trois semaines avec 27 personnes est vite apparue comme un élément incontournable. Le 28 juillet matin, toutes affaires cessantes la section prenait alors la barge. Arrivée sur grande terre, il fallait alors s’enfoncer sur les chemins sinueux de la campagne mahoraise.

Dés le lendemain première marche au programme, une distance seulement de 10 km, ce qui représente moins de 2 heures dans les plaines picardes avec tout l’équipement, sauf qu’à Mayotte le rythme est quelque peu diminué et tourne vite autour des 3 km/h. Le ton est alors donné, l’outre mer ne s’improvise pas, l’acclimatation est indispensable. Les paysages sont magnifiques (petites criques accessibles uniquement à pied, cascade de Soulou qui se jette sur le sable de la plage). Les plus jeunes sont rapidement conquis, la « nomado » peut ainsi continuer dans un excellent état d’esprit.

Le combat prend vite tout son sens quand les bigors réalisent la zone d’évolution qui entoure les véritables sites à défendre. Les séances de sport ne sont plus seulement des footings au milieu des ilangs -ilangs au parfum délicats mais 10 km de kayak en mer. L’eau est partout, les assauts se font par les rivières, le tir se fait les pieds dans l’eau.

La progression amènera la section à traverser l’île du nord au sud, d’ouest en est, profitant d’être au contact de la population pour faire le temps d’une pause une rencontre de football avec les jeunes mahorais de Bandrele qui sont fiers de pouvoir échanger avec les militaires.

Le relief de Mayotte enfin apprivoisé la section se lance dans l’ascension des sommets avec le symbolique mont Choungui qui ne se gravi pas mais s’escalade avec une pente de 80% tout cela en une demi heure section groupée en partant du pied.

Deux jours après, ayant rejoint la sortie régimentaire, l’ascension du mont Benara permet à tous de constater les progrès réalisés puisque section groupée, l’ascension a finalement pu se faire en 2h45 frais et dispos pour une séance photo mythique et un repas à 660m au dessus du lagon.

Les trois semaines se sont rapidement écoulées, la section revient alors au DLEM pour prendre le service à son tour mais ne cesse de demander « quand est ce qu’on y retourne… ».